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Zoom sur : Thiers-Issard
   01/14/2019 00:00:00     Barbes et moustaches , Rasage , Cosmétiques    0 Commentaires
Zoom sur : Thiers-Issard

Cette société a vu le jour en 1884, à Thiers et par monsieur Pierre… Thiers. Né en 1860, cet homme décida de lancer sa propre société lors de ses 24 ans.

Son habileté pour la production des rasoirs à main lui valure une réputation de forgeron au grand talent et ses pièces étaient réputées pour être d’une qualité sans pareille.

Etant donné le grand nombre de familles ayant comme nom “Thiers”, il décida de rajouter le nom de sa femme pour éviter toute confusion avec d’autres familles. C’est ainsi que la société eu pour nom Thiers - Issard.

Après la mort de son mari, la société fut reprise par sa femme, aidée par son fils, ce qui se fit de générations en générations, jusqu’à la vente de la société en 1985 à Gilles Reynewaeter qui aujourd’hui encore met un point d’honneur à garder la même qualité des débuts de la société en proposant des produits travaillés de façon manufacturière et aux matériaux nobles.

Le travail de coutellerie de Thiers-Issard, c’est donc un processus entièrement fait main, avec 27 étapes pour chaque pièce fabriquée, il suffit d’en voir la liste pour comprendre à quel point ils accordent une importance à ce que chaque étape soit maîtrisée et vous offre un produit fini et sans imperfection.

Phase 1 : Le crampon d'environ 1 cm d'épaisseur

Phase 2 : Ecrasement au pilon de la lame, de la mitre et du manche

Phase 3 : Détourage : on enlève le surplus de métal

Phase 4 : Ebauche : perçage avant trempe
Phase 5 : Le forgeage à chaud pour les aciers 4116 norme SI et les aciers au carbone DNH7.

Phase 6 : Le forgeage à froid pour les aciers 12C27 (Sandvik), Z40C13 et Z47C13 avec molybdène.

Phase 7 : Les ébauches

Phase 8 : Les ébauches avant trempe.

Phase 9 : Trempe dans sodium sous tapis : inox à 1000°c, carbone à 800°C.

Phase 10 : Revenu dans huile à 300°C pour l'inox, à 250°C pour le carbone. Le revenu colle les molécules entre elles et assouplit le métal.

Phase 11: Emouture (meulage) : on enlève l'excès de métal jusqu'à la mitre.

Phase 12 : Ebauche après émouture.

Phase 13 : Préparation MANUELLE à la meule pour enlever la calamine sur l'oreille, la boule et la mentonnière.

Phase 14 : Polissage aux rouleaux en cuir pour couper les traits de meule et mettre à la coupe.

Phase 15 : Emmenchage ou perçage

Phase 16 : Fraisage pour emplacement des têtes de rivets

Phase 17 : Rivetage pour les manches en nylon noir ou stamina, vissage pour les manches en micarta ou nylon façon corne

Phase 18: Ajustage

Phase 19 : Ponçage. Il s'effectue dans l'eau pour le micarta et le nylon façon corne.

Phase 20 : Polissage. Il s'effectue dans l'eau avec feutre pour le micarta et le nylon façon corne

Phase 21 : Lustrage avec coton ventilé et pâte à lustrer.

Phase 22 : Reillassage (ou satinage) de la lame avec un abrasif.

Phase 23 : Contrôle des lames.

Phase 24: Retouches éventuelles.

Phase 25 : Essuyage et contrôle.

Phase 26 : Marquage électrolytique.

Phase 27 : Affilage = mise à la coupe du tranchant par meule, puis feutre, puis coton.



Chaque matériau est travaillé manuellement, en commençant par la confection de la lame et du manche et leur détourage, puis l’ébauche qui est réalisée pour préparer à la trempe. Le forgeage est ensuite réalisé d’abord à chaud, puis à froid, s’en suit la trempe dans un matériau suivant la lame manufacturée puis l’objet sera travaillé à la meule, emmenchée, polie, fraisée… pour réaliser l’investissement et la minutie apportée à chacune des productions.

La tradition, le respect de l’objet et des matières utilisées se ressentent à travers la confection de ces lames et des chasses, pour vous offrir la meilleure expérience de rasage possible.  

Voilà pourquoi la réputation de Thiers - Issard n’est plus à refaire. Avec un rayonnement mondial, cette entreprise a su perdurer pendant plus d’un siècle et leurs produits phares n’ont désormais plus rien à prouver.

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